La municipalité a récemment aménagé deux passages piétons inaccessibles aux personnes à mobilité réduite, chemin de la Planquette et avenue Camus. Quand on parle de personnes à mobilité réduite, il s’agit de personnes âgées, de parents avec enfants et/ou poussette par exemple. Comme un fait exprès, ces deux passages piétons réalisés au mépris des règles et normes en vigueur, l’ont été à proximité de la maison de retraite et des écoles ! Nonobstant les protestations de l’opposition et des membres de la commission dédiée, les élus LREM de Saint Sulpice la Pointe ont récidivé, cette fois-ci sur la toute neuve avenue du Gl de Gaulle. Désolant…
L’arrêté du 1er août 2006 sur l’accessibilité précise en son article 3 que « au moins 2% de l’ensemble des emplacements de chaque zone de stationnement, arrondis à l’unité supérieure », doivent être accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite. Avenue de Gaulle, pour 53 places de stationnement, il devrait donc y avoir 2 places pour les PMR. Combien croyez-vous que nos élus marcheurs en ont prévu ? Aucune ! Peut-être que quand on est « en marche » on ne pense pas beaucoup à ceux qui (se) déplacent sur roue ?
La question mérite d’être posée : l’arrêté du 15 janvier 2007 détaille en son article 1 que « en cheminement courant, (…) la largeur minimale du cheminement est de 1,40 mètre libre de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel. Cette largeur peut toutefois être réduite à 1,20 mètre en l’absence de mur ou d’obstacle de part et d’autre du cheminement. Lorsqu’un rétrécissement ponctuel ne peut être évité, la largeur minimale du cheminement peut, sur une faible longueur, être comprise entre 120 cm et 140 cm de manière à conserver une possibilité de croisement entre un piéton et une personne en fauteuil roulant. ». Or, ce n’est pas l’option qui a été choisie par nos élus valides –pour l’instant :
Que l’avenir les garde d’avoir à subir leurs propres inepties ! Non seulement les dimensions du trottoir du début de l’avenue qui va bientôt être inaugurée ne respectent pas les obligations règlementaires en la matière, mais de surcroît celles-ci auraient facilement pu être respectées au regard de l’espace disponible en face :
Il semblerait que, décidément, les élus majoritaires La République En Marche en charge de notre commune sont aveugles aux lois qui régissent l’accessibilité aux espaces et équipements pour tous, et sourds aux multiples injonctions de l’opposition, dont la dernière en Commission d’Accessibilité du 17 juin 2019 en présence des services de l’Etat… Un comble ?