M. Bernardin, un maire « apolitique » ?
M. Bernardin « a acquis sa légitimité en étant le premier maire élu de France estampillé LREM. »1
En octobre 2017, M. Bernardin déclarait que pour les élections municipales, « il faut laisser la politique de côté. »2.
En janvier 2020, M. Bernardin, à nouveau en campagne municipale et pourtant référent REM pour le Tarn, se défendait alors publiquement de toute idéologie et rejetait toute implication partisane.
En avril 2021, lors des élections départementales et régionales, le maire de Saint-Sulpice déclarait qu’il n’était « candidat à rien » : « Faire face demande beaucoup d’énergie, et en toute franchise, je préfère être concentré sur mon rôle de maire au plus proche de mes citoyens plutôt que d’être à la course au cumul des mandats. Ce n’est pas ma façon d’être, ni ma façon de faire. »3
Aujourd’hui, on constate que M. Bernardin a malgré tout une certaine ambition hors de son mandat de maire auto-proclamé « sans étiquette ».
On peut aussi s’interroger pour savoir si M. Bernardin n’est pas redevable auprès de ses électeurs saint sulpiciens.
En effet, les électeurs en question ont permis l’élection du « premier maire LREM de France » et lui ont ainsi donné « légitimité » pour progresser au sein du mouvement, puisque « fort de ce fait d’armes » revendiqué, il vient d’intégrer le bureau exécutif du mouvement présidentiel.
La question est : Certains saint-sulpiciens électeurs de M. Bernardin ont-ils rendu possible son « ascension » au sein du mouvement En marche « à l’insu de leur plein gré » ? M. Bernardin avait-il fait preuve de toute la transparence nécessaire auprès de ses électeurs potentiels concernant son engagement auprès du mouvement En Marche et de ses ambitions futures au sein du mouvement de M. Macron ? Lui qui s’est présenté « sans étiquette », rejetait régulièrement les implications partisanes, et de plus aimait à critiquer les engagements partisans assumés de certains de ses challengers.
Ou formulé autrement : certains saint-sulpiciens n’ont-ils pas été quelque peu « instrumentalisés » par M. Bernardin puisque maintenant celui-ci s’appuie sur son mandat de « premier maire REM de France » pour « faire carrière » à LREM et participer à la campagne présidentielle du président sortant ?
Autre étrangeté, l’an dernier après avoir augmenté les impôts des saint-sulpiciens de 30 % en pleine période COVID, M Bernardin a justifié percevoir l’intégralité de son indemnité de maire sans faire aucun effort même symbolique par le fait d’être « au four et moulin » pour la commune. Il n’avait même pas le temps « d’aller en vacances ». Assez curieux de justifier ne pas pouvoir faire d’effort sur son indemnité en 2020 par manque de temps libre et d’avoir le temps en 2021 de préparer la réélection d’Emmanuel Macron… Quel est l’objectif de M. le Maire ? Saint-Sulpice ? Autre chose ?
Aux saint-sulpiciens maintenant au fait des « sympathies » de M. Bernardin de répondre à ces questions.