Une tradition lancée par feu l’équipe Rondi : Rendre la vie plus difficile pour les handicapés
Une fois n’est pas coutume, dans la continuité de la tendance nationale (Loi ELAN), et des exactions de l’équipe municipale de Mme Rondi sur la question, la nouvelle majorité élue persévère et signe un entêtement local à ignorer les enjeux de l’accessibilité pour les saint-sulpiciens à mobilité réduite ou handicapés.
Tout le monde se souvient encore de l’opération consistant à implanter au milieu de nos trottoirs et sous le nez de nos artisans locaux, des panneaux publicitaires pour que les supermarchés s’y vantent de vendre de la viande à des prix honteusement bas. En violation flagrante des normes en la matière, évidemment, puisque le mobilier urbain en porte-à-faux ou en saillie sur le cheminement, tel un panneau d’affichage, doit pouvoir être détecté par une personne aveugle ou malvoyante. A ce titre, sont interdits sur le cheminement les obstacles laissant un passage libre de moins de 2,20 m de hauteur, et/ou suspendus et présentant un déport de plus de 15 cm. S’ils ne peuvent être évités, ils doivent comporter un rappel au sol situé au plus à 40 cm de hauteur :
On ne va pas revenir non plus sur les implantations des arrêts bus, qui relèvent du même tonneau : ce qui est fait est -mal- fait et non conforme à la loi en matière d’accessibilité des réseaux de transport urbain, et les élus responsables ont été remerciés à la hauteur de leurs (in)compétences.
Avec M. Bernardin, Saint Sulpice persiste dans l’irrespect de la loi handicap.
L’arrêté du 1er août 2006, suivi du décret n°2006-1658 du 21 décembre 2006, précisent explicitement qu’au moins 2 % de l’ensemble des emplacements de chaque zone de stationnement, arrondis à l’unité supérieure, sont accessibles et adaptés aux personnes circulant en fauteuil roulant. Ainsi, contrairement à l’ancienne réglementation, au moins une place PMR est obligatoire dès qu’il y a un parking, même s’il comprend moins de 50 places.
Ah oui ? Eh bien nos nouveaux élus n’en ont rien à faire. Non seulement ils ont purement et simplement fait disparaître la bande cyclable côté est de l’avenue Camus au profit de nouvelles places de stationnement, mais en plus ils l’ont fait en toute illégalité vis-à-vis de la Loi.
La politique, c’est l’art de faire des choix : le choix s’est clairement fait sur le dos des cyclistes, et les Personnes à Mobilité Réduite auraient apprécié plus de considération à défaut du respect de la loi. Sans doute sont-ils moins audibles que d’autres ? Dommage, car les intérêts des automobilistes, des cyclistes et des PMR ne sont pas forcément contradictoires puisque que des solutions techniques existent pour satisfaire tout le monde. Par exemple, en créant une piste cyclable d’un seul côté mais à double sens puisque la largeur de la voirie l’y autorise, et en créant 1 seul emplacement de stationnement aux normes , dédié aux PMR. Pour faire cela, encore faudrait-il avoir de la considération pour tous .
Mais peut-être que ces actions ponctuelles sur la voirie qui ont fleuri sur notre commune pendant la période estivale s’inscrivent dans une planification plus globale de travaux destinés à améliorer nos conditions de déplacement… Force est de constater que la pertinence de ce qui est aujourd’hui réalisé interroge à plus d’un titre !
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