Nos petits commerçants se sentent oubliés : ils aimeraient aussi qu’on reconnaisse leurs investissements de chaque jour.
Remerciements sélectifs, NON.
Il va de soi d’exprimer notre reconnaissance à tous ceux qui sont dans le « soin ». L’ancien monde et l’habitude de désigner certains premiers de cordée ou professions plus respectables que d’autres. Assez de cela, nous n’en voulons plus.
Nous ne devons plus accepter l’inacceptable.
Ainsi, les Soignants avec un grand ‘S’ qui englobent ceux qui soignent (médecins ou para-médicaux), mais aussi ceux qui travaillent près des malades et ceux qui permettent et assurent la logistique pour leur prise en charge. Ceux qui actuellement sont au travail, sur leurs lieux de travail ou en télétravail.
Nous remercions tous ces travailleurs dont le travail est indispensable qu’ils soient dans les hôpitaux, en cabinets de ville, en EHPAD et dans toutes les structures où se trouvent des malades ou des résidents.
Les soignants, ce sont aussi les pharmaciens et les préparateurs, les infirmières libérales et les biologistes, les ambulanciers et les auxiliaires de vie, les pompiers et les aides-soignantes, les personnes aux accueils et les élèves infirmiers…. On pourrait ajouter les chercheurs dont les budgets de recherche ont subi des coupes sévères, de même que les budgets octroyés à l’hôpital public.
Remerciements, OUI
Plus largement, un merci aussi à ceux qui nous permettent de vivre et de supporter le confinement imposé par la loi d’urgence sanitaire, les « chevilles ouvrières » qui nous assurent la vie au quotidien.
Sans ordre de priorité ou d’ « importance »: les producteurs(trices) locaux, les commerces ouverts d’alimentation et/ou de première nécessité, les caissier(e)s, ceux qui approvisionnent les rayons, les manutentionnaires, ceux qui livrent les drives. Les routiers, les éboueurs qui assurent leurs tournées « normalement ». Les facteurs et autres préposés à la poste, ceux qui nous permettent d’avoir accès à l’énergie et à l’eau et ceux qui continuent de faire fonctionner les transports et les services publics dont les agents territoriaux et ceux du CCAS…. N’oublions pas non plus ceux que l’on ne voit pas et qui travaillent sans compter pour la production des masques qui font défaut par faute d’anticipation et plus grave, par défaut et choix politique dans l’installation et/ou la suppression d’industries sur le territoire français, tout comme ceux qui essaient d’assurer (hélas en grande inégalité) tant bien que mal la continuité de l’enseignement…
Tous ces ‘presque Rien’ , les « humbles » d’hier, qui sont les ‘Tous’ sans qui rien ne serait possible aujourd’hui et qui devront être traités comme des indispensables, demain. Reconnaissance et revalorisation salariale qui va avec.
Amnésie, NON
La crise sanitaire actuelle est révélatrice de la fin d’un monde qui pensait que tout se réglerait grâce à la main invisible du marché. Se « réinventer » c’est comprendre que les besoins de base doivent être assurées par les services publics. Tout n’est pas marchand. Les menaces sur notre santé viennent le rappeler cruellement.
S’il est de bon ton, aujourd’hui, de mettre de côté les critiques…afin de paraître de bons Samaritains, nous n’avons pas besoin de charité mais de solidarité. Notre pays n’est pas en guerre mais fait face à la propagation d’un virus comme cela s’est déjà produit par le passé. Notre seul ennemi c’est le laisser aller et l’absence de décisions politiques courageuses. Gardons nous des leçons de morale.
Il serait de bon ton, il me semble, d’être honnête et de faire preuve d’un peu d’humilité et de beaucoup de repentance.
Ainsi, les soignants seraient beaucoup plus enclins à accepter vos remerciements. Si, si, ils le disent …à qui veut ou sait entendre.
Car l’histoire est très contemporaine. Il y a quelques mois à peine, lors des dernières manifestations. Leurs pancartes étaient explicites. Rappelez-vous. « Vous comptez vos sous, nous compterons nos morts »
Comme certains sont malheureux d’avoir été prémonitoires et dans LE VRAI!!
Comme certains devraient faire amende honorable…Certains élus locaux , ici, à Saint-Sulpice la Pointe, qui pointaient du doigt et jetaient en pâture ces autres élus de l’opposition qui préféraient/ osaient défendre le service public et ses agents. CEUX-LÀ ÉTAIENT DANS LE FAUX!
Incohérence, NON
Il faut vouloir le reconnaître. C’est dur, ça fait mal. Se remettre en cause, rompre avec l’idéologie libérale dominante et reconnaitre que le service public a du bon. Y aurait-il eu moins de drames si nos dirigeants ne s’étaient pas fait un devoir de casser l’hôpital public… pour faire des économies ? A Saint-Sulpice, regretter les propos déplacés sur la Poste (Rappelons-nous M. Bernardin indiquant que la Poste quitte la ligne de front dans un post Facebook du 26 mars 2020 par-exemple »). Toujours à Saint-Sulpice, regretter l’absence d’esprit critique et d’objectivité sur les gestes sauveurs contre le COVID 19 en allant jusqu’à affirmer qu' »il faut protéger les plus fragiles, mais que le port des gants et des masques est faussement protecteur » (post Facebook du même M. Bernardin du 20 mars). Il semblerait que nos gouvernants reviennent maintenant sur cette assertion ! Peut-être que le maire de Saint-Sulpice sera-t-il chargé par l’État de fournir les masques soi-disant non protecteurs à ses concitoyens au moment du déconfinement ?
Et le monde d’après ?
La crise sanitaire deviendrait-elle Salutaire ? Écoutez les voix qui s’élèvent. Celles qui ne veulent plus d’un Après semblable à l’Avant.
Regardez, écoutez, agissez…d’une manière cohérente. Cette crise montre que:
– Nous avons besoin de commerces en centre-ville et du maintien des marchés de plein vent . Nous devons refuser d’accepter et d’être à l’origine d’installations de projets grands et inutiles qui assurent une mort annoncée des petits commerçants, amènent pollution et trafic routier et dévalorisent complètement notre territoire !
– La production des matières premières (en agro-alimentaire par exemple) et leur transformation doivent se faire au plus près du lieu de leur utilisation. Il est nécessaire de produire et transformer au plus près. Il faut relocaliser notre agriculture et notre industrie. Favoriser l’implantation sur notre territoire. C’est un choix à faire. Refuser les plateformes logistiques inutiles et les transports qui vont avec, plateformes logistiques symboles d’un commerce mondialisé. La sécurité alimentaire (au sens de l’indépendance dans la production et la consommation) et sanitaire reposent sur notre capacité de production nationale extirpées des marchés.
– Nous avons besoin d’être soignés correctement. il va falloir réfléchir, faire même des marches arrière et revenir à des structures de proximité à taille humaine, où le travail est source de satisfaction parce qu’il sera bien fait et dans de bonnes conditions.
– Nous devons offrir une vie décente à nos aînés. Les EHPAD ne répondent pas aux besoins de toutes les personnes âgées . Il faut inventer…et refuser les ghettos purement bénéficiaires aux seuls investisseurs et/ou actionnaires.
Vigilance, OUI
Nous serons attentifs et vigilants.
Nous saurons rappeler ce qui a été dit, ce qui a été fait et ce que nous n’accepterons pas.
Ce qui était impossible hier, a été possible en partie aujourd’hui.
Nous n’accepterons pas que cela redevienne impossible demain !
Il n’y a plus de temps à perdre.