« L’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen le 26 septembre dernier amène à se poser la question des exigences en matière de sécurité des entreprises qui comme l’usine rouennaise sont classées « Seveso ». »,i sous-titrait Le Tarn Libre le 1er octobre dernier. A Saint Sulpice, qui accueille l’une des 5 usines classées « Seveso seuil haut » du Tarn, la question que l’on est en droit de se poser est la suivante : qu’a-t-on fait depuis l’explosion de 2018 dans l’usine de stockage de produits chimiques Brenntag, avenue des Terres Noires ?
i http://www.letarnlibre.com/2019/10/01/8650-entreprises-classees-seveso-dans-tarn-carte-interactive-sites-–-plans-prevention-publies-pas.html#prevention
Le maire a la responsabilité de réaliser et de rendre public un Document d’Information Communal sur les RIsques Majeurs, qui renseigne les habitants des risques existant sur le territoire, de leurs conséquences et des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde prises pour y faire face. Une semaine après l’explosion du 21 mars 2018, l’opposition municipale interrogeait le maire qui assurait que « concernant le DICRIM, certains élus étaient présents autour de cette table une semaine avant sur le DICRIM pour le mettre à jour et pour l’envoyer dans les boites aux lettres courant de l’année »i. Les saint-sulpiciens auront constaté qu’ils n’ont pas reçu ce document en 2018, et peuvent juger du peu d’intérêt que la municipalité porte aux risques puisque près de 20 mois après la promesse du premier édile ils n’en ont toujours pas connaissance…
Mais alors, qu’est-ce qui a avancé depuis bientôt 2 ans ? Une commission de suivi du site s’est tenue une première fois le 27 septembre, et depuis…rien. La municipalité LREM de Saint Sulpice n’a rien communiqué, alors que les comptes rendus des commissions sont « des documents administratifs communicables au public« , et les documents présentés à la commission, sont « des documents communicables aux tiers dans les conditions prévues aux articles L. 124 et suivants du code de l’environnement ». Rappelons que le Code de l’Environnement dans son article L.125-2 définit un droit à l’information des citoyens sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent…
Interpellé en séance du conseil communautaire de la Communauté de Communes Tarn Agout du 28 octobre 2019 sur l’intérêt à réunir une nouvelle fois cette commission de suivi du site, notre maire saint sulpicien a en réponse courageusement botté en touche : « Je vous invite à solliciter le Préfet »…
Le moins que l’on puisse constater, c’est que nos élus dits « majoritaires » ne sont pas très pressés de garantir la meilleure information aux saint-sulpiciens pour garantir leur sécurité…
i compte-rendu du conseil municipal du 28 mars 2018, page 39 : https://www.saintsulpicelapointe.fr/sites/saintsulpicelapointe.fr/www.saintsulpicelapointe.fr/files/inline-files/Compte%20rendu%20du%20CM.%20mars%202018pdf.pdf
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